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Investir dans l’achat d’une propriété forestière, un choix rentable

Dernière mise à jour : 4 nov. 2020

La crise sanitaire actuelle contribue sans aucun doute à remuer le marché immobilier au Québec. Actuellement, l’offre demeure en recul alors que la demande de propriétés est en forte progression, notamment grâce aux faibles taux d’intérêt. La pandémie aura influé significativement les goûts et préférences des consommateurs et c’est aussi vrai pour l’immobilier. Tandis que le marché des valeurs mobilières est déstabilisé par une économie chancelante, le marché immobilier offre une alternative plus rassurante, tangible et stable.

Avec le sentiment de sécurité sanitaire qu’offre l’isolement en milieu forestier, l’achat d’une terre à bois est devenu plus que populaire de sorte qu’on assiste actuellement à une bulle immobilière en terres privées. L’achat d’un lot forestier comporte l’avantage d’offrir à l’investisseur un lieu où des activités sont permises malgré la pandémie alors que d’autres activités ne le sont plus. La cueillette, la randonnée et autres activités pratiquées en forêt sont plus populaires que jamais.

Source: RFB.

Avec les prix d’achat des lots forestiers qui continuent d’augmenter, on peut se demander si l’investissement en vaut toujours la peine. Au-delà de la spéculation immobilière, il semblerait que la valeur foncière des terrains boisés au Québec a connu une hausse relative moyenne de 244% dans les 20 dernières années selon une analyse récemment publiée par la Fédération des producteurs forestiers du Québec. (BOUVET, 2020) Dans Lanaudière, cette croissance a atteint 288%. Notons qu’au cours de cette période allant de 1999 à 2019, l’indice des prix à la consommation mesurant l’inflation a progressé de 36,1%. (ISQ, 2020) Même si la croissance du prix du bois rond est demeurée modeste à l’échelle provinciale, la croissance annuelle composée de 6,4% (7,0% pour Lanaudière) des valeurs foncières indique que l’investissement forestier demeure très intéressant… et agréable en même temps! (BOUVET, 2020)

Pour limiter les impacts fiscaux [1] de cette croissance, des mesures d’allégement sont offertes aux producteurs forestiers reconnus. (MFFQ, 2020) Les taxes municipales ayant considérablement augmenté dans certains territoires prisés par les villégiateurs en quête de nature sauvage, elles réduisent de plus en plus la rentabilité des activités forestières. C’est pourquoi l’Assemblée nationale du Québec a adopté en mars dernier des modifications à la Loi sur la fiscalité municipale pour y inscrire une nouvelle catégorie d’immeubles forestiers qui offrira aux municipalités la possibilité de moduler à la baisse le taux de taxation de certains boisés afin d’encourager la mise en valeur des forêts. Reste à voir si la volonté politique ira dans le même sens que la volonté de plus en plus de propriétaires forestiers qui ont à cœur l’aménagement forestier durable de leurs terres.



Par: Jean-Sébastien Malo, ingénieur forestier




Sources utilisées :

BOUVET, Vincent. (1er septembre 2020) Taxer l’effort sylvicole. Forêt de chez nous, Fédération des producteurs forestiers du Québec, vol. 25, no 9. Consulté à : https://www.foretprivee.ca/wp-content/uploads/2020/08/taxer-leffort-sylvicole.pdf

INSTITUT DE LA STATISTIQUE DU QUÉBEC. (23 octobre 2020) Indice des prix à la consommation. Statistiques Canada. Consulté à : https://www.stat.gouv.qc.ca/statistiques/economie/ipc-mois-principaux.html#annee=2020&tri_region=15253

MINISTÈRE DES FORÊTS, DE LA FAUNE ET DES PARCS DU QUÉBEC. (10 juillet 2020) Pour être reconnu producteur forestier. Gouvernement du Québec. Consulté à : https://mffp.gouv.qc.ca/les-forets/forets-privees/etre-reconnu-producteur-forestier/





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