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Les chancres : à ne pas prendre à la légère!

Dernière mise à jour : 30 nov. 2021

1er novembre 2021


Bien que les arbres soient susceptibles de vivre des décennies voire même des siècles, il en va parfois autrement. En effet, pour de multiples raisons, les arbres peuvent dépérir, se briser et même mourir de façon prématurée. Diverses causes peuvent mener à de telles conséquences. Nous pouvons retrouver notamment les perturbations naturelles telles que les feux de forêt, les chablis, les épidémies d’insectes, mais aussi les maladies.

Chancre eutypelléen. Source: RFB.

Les chancres font d’ailleurs partie de cette dernière catégorie. Ils se définissent comme étant une lésion nécrosée de l’écorce et du cambium d’un arbre qui se traduit d’abord par une dépression autour du point d’infection, des fendillements, puis par un décollement de l’écorce.


Il existe un certain nombre de types de chancre dont certains sont spécifiques à une essence d’arbre ou à un groupe d’essences en particulier.


En règle générale, les chancres sont causés par un agent pathogène leur étant spécifiquement associé. Ces spores de champignons infectent l’arbre par une blessure récente, des nœuds de branche ou encore des galeries d’insectes.


Les chancres sont des maladies très contagieuses et virulentes. Leurs spores de champignons sont très volatiles et peuvent donc être déplacées par le vent sur d’importantes distances. Ils réduisent grandement la croissance ainsi que la qualité du bois des arbres affectés. Des déformations importantes du tronc peuvent également être observées et mener au bris mécanique de l’arbre.


Chancre eutypelléen sur érable à sucre ayant causé le bris de l’arbre au vent. Source: RFB.

Avec un mode de transmission aussi efficace, l'un des moyens de prévention possible est d’éviter toutes blessures qui exposeraient les tissus vivants sous l’écorce et créerait par ce fait une porte d’entrée aux pathogènes.


Ensuite, le moyen de contrôle le plus simple et efficace sera d’assainir le peuplement qui comporte ce type de maladie afin de limiter la propagation aux autres arbres de la forêt. Pour ce faire, il faudra, au cours de travaux sylvicoles, orienter le prélèvement sur les arbres affectés afin de les retirer pour ainsi enlever le risque de contamination du peuplement. Une fois abattue, il sera important de ne pas laisser la partie atteinte et contagieuse en forêt puisque le champignon demeurera actif les deux années suivant la coupe de l'arbre et continuera d’émettre des spores.


Les travaux sylvicoles bien orientés et la gestion des arbres malades sont les meilleurs alliés au producteur afin d’assainir sa forêt et ainsi augmenter la vigueur de celle-ci tout en limitant les pertes.



Par: Nicolas Boyer, ing.f. et tech.f.





Références :

Boulet, B. et Landry, G. 2015. La carie des arbres : fondements, diagnostic et application, 3e édition, Les publications du Québec, Québec, 368p.

Innes, L., Marchand. L. et Simard, S. 2006. Principales maladies des arbres au Québec, 3e édition, Les publications du Québec, Québec, 96p.

 
 
 

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