1er juillet 2021
Depuis de nombreuses décennies, le territoire privé a été fortement occupé par l’homme. Celui-ci s’est vu modifié et aménagé par nos ancêtres, principalement pour des besoins agricoles.
Jadis, les propriétaires pratiquaient une agriculture de subsistance et les fermes étaient de plus petite taille. Ces cultivateurs défrichaient, essouchaient et dérochaient les terres afin de les mettre en culture. Par ailleurs, de nombreuses parcelles étaient utilisées comme pacages pour le bétail. Avec le temps, l’abandon de ce style de vie ainsi que l’urbanisation ont provoqué le retour de la forêt dans ces parcelles.
Encore aujourd’hui, il est possible d’observer des traces de l’occupation du territoire ainsi que de l’activité humaine datant de centaines d’années. Il peut être aussi étonnant que de trouver de vieux amoncellements de roches au sommet d’une montagne en pleine forêt mature. Par exemple, il est fréquent de découvrir des vestiges d’anciennes clôtures de cèdre et de broche sur les lignes de propriétés qui servaient d’enclos aux bétails. Il est aussi possible d’observer d’anciennes clôtures et murs de roches érigés à l’aide des pierres provenant des champs. Des amoncellements de roches sont aussi souvent visibles, signe que ces forêts ont déjà été cultivées ou pacagées.
Parfois, il est aussi possible d’observer d’anciennes fondations de bâtiments à travers la forêt. Par exemple, sur les photos ci-dessous, nous observons les vestiges d’une cabane à sucre. À l’avant-plan, nous notons une fondation rectangulaire ainsi que la montée servant aux chevaux. Ceux-ci transportaient les barils d’eau d’érable et utilisaient la montée afin de verser l’eau d’érable dans la bouilleuse, qui se trouvait à l’intérieur de la cabane à sucre.
Anciennes fondations de cabane à sucre et débarcadère à chevaux pour l’eau d’érable (Photos : RFB)
Comme quoi le passé des forêts privées du Québec regorge d’histoire et de surprises inattendues!
Par: Nicolas Boyer, technicien forestier et ingénieur forestier
*Anthropique : Dû à l'activité humaine (Larousse).